M

L’alchimie et ses lettres M…

M. Si le Kaf, k est au centre de l’alefbeth, le M est au centre de l’alphabet, ce qui créer une forte analogie en lien entre le khaos, la béance laissant passer la Lumière et le M, que l’on peut entendre, aime !

Ce M se voit aussi comme deux jambes écartées signe d’accouchement ou aussi signe d’un couple qui se tient par la main. Si le M en alchimie n’est pas le monde, mais plutôt la création, il met au monde…

A l’image du M hébreu, Mem מ, qui symbolise le retour vers l’intérieur. Aussi l’eau, tel l’Esprit et Source de vie, qui nous semble bien intérieur et nous enseigne que dans chaque question se trouve le reflet d’une autre question, voire une réponse ?

Le M est aussi analogue au nombre 13, nombre maître par excellence, où la croisée de l’humain ou sa croisade, l’emmène à choisir entre construire un pont entre les eaux d’en haut et les eaux d’en bas et entre nager à contre-courant, soit ne pas être à l’aise en eau. Choisissons-nous de naviguer contre le courant ou uniquement pour barboter dans une lagune, ou encore pour rejoindre un banc sur lequel pêcher sereinement, ou tel un paquebot moderne défiant toute raisonnabilité, ou alors dans le flot du courant ?

Être à contre courant c’est épuisant, éprouvant, c’est aussi un moyen de remonter à la source de la rivière, pour laquelle les pieds sur terre seront toujours plus appropriés, à moins d’être un saumon ! Barboter dans une lagune c’est s’émerveiller de la nature et de ses grâces enfantines qui se suffisent à elle-même. Quand à pêcher, le file est fin entre nécessité et plaisir, surtout pécher et être sur le banc c’est contrôler, contrôler sa canne et se laisser porter par le temps, la patience, c’est être sur terre les pieds dans l’eau, pas si pratique… Le paquebot, lui, se fait roi dominant et triomphant mais où est son âme lorsque ce n’est plus de part le vent qu’il hisse sa voile ? Il s’impose et s’approprie tout l’océan et ses vies, en oubliant que lui aussi n’est qu’une goutte ou une vague dans l’océan…

Naviguer dans le sens du courant est tel un esprit libre et aligné vers son cap, pas de résistance, raison modérée, juste équilibre entre soi et les eaux. Ce choix nous est plus accessible à la quarantaine, le 40 du Mem, qui désigne le temps nécessaire pour accomplir un processus de maturation menant à la fructification par la purification, pour accéder à un changement radical.

A présent mûres, allons vers l’autre moitié de notre voyage en lettres avec le N…

Avec toute mon amitié… Julien C’

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