Tu as le droit
Tu as le droit de ne pas compter tes dents et tes rides dans tes sourires.
Tu as le droit de t’échapper de la gravité par la légèreté d’un éclat de rire et tu as le droit d’en redemander aussi souvent que tu te sens libre.
Tu as le droit d’accepter que le monde n’est pas fait que de deux couleurs.
Tu as le droit de te cogner au spectre de la matière et tu as le droit d’embrasser celui de la lumière.
Tu as le droit de croire qu’être uni c’est comme être fait de terre et d’eau, d’air et de feu, de métal et d’argent, d’or et de poussière.
Tu as le droit de croire qu’être libre c’est d’être solide comme du verre et vulnérable comme une comète passante.
Tu as le droit d’aimer les enfants comme s’il n’y en avait qu’un pour chaque cœur et pour l’infinité des visages.
Tu as le droit de vouloir un toit où te chauffer le corps est comme protéger tes trésors et tu as le droit de reconnaître que ton corps est précieux comme la chaleur d’un foyer heureux.
Tu as le droit de vivre pour ce que tu aimes faire car les mains sont l’expression de l’esprit et tu as le droit d’être fort.e et fier.e de ton esprit comme on peut être si fort.e et si reconnaissant.e de boire de l’eau de source et d’en bâtir une fontaine.
Tu as le droit de dire merde à ce qui renie tes vérités comme on renie la beauté du monde pour une idée qui oublie juste d’aimer.
Tu as le droit de donner ta vie à tes amours car ce sont les seuls qui savent accepter pleinement la vie et tu as le droit de faire de cette vie le mariage de la paix et du bonheur car tu as le droit d’avoir connu les doutes, les rages, les peurs et les pleurs.
Tu as le droit de choisir d’avancer sur les sentiers des mystères et tu as le droit d’abandonner au labeur du temps infécond.
Tu as le droit de ne pas comprendre le présent car il est si riche qu’il nous dépasse souvent et tu as le droit d’apprendre à vivre ici et maintenant comme si toujours rimait avec je suis.
Tu as le droit de vouloir le monde car même s’il n’appartient à personne il se donne à quiconque aime le chérir et tu as le droit de te battre contre tout ceux qui oublie qu’il ne font que passer.
Tu as le droit de trouver tout ça juste comme surfait, utile comme inutile, vrai comme insensé car tu as le droit de t’envelopper de tes propres sagesses, n’en déplaise à qui te dit savoir et encore plus te connaître.
Tu as le droit de savoir même sans être reconnue pour cela car tu as le droit de te souvenir qu’au commencement tu disais je sais et tu as le droit de dire je sais aimer comme je sais que je suis l’amour incarnée même si ça fait baver ceux et celles qui ont peur de rêver.
Tu as le droit de rêver éveillé comme on peut voler au firmament et briller d’étoiles la nuit et tu as le droit de sourire aux jours comme un roi ou une reine qui sert le dessein des peuples de son cœur.
Tu as le droit de sentir et ressentir encore qu’il n’y a rien de mensonger en un être mais seulement dans une ignorance non reconnue, car tu as le droit de sentir et de ressentir encore que le parfum d’une fleur enchante et délivre comme les moulins de ton cœur au vent de l’étreinte, de chaque jeunesses et de chaque vieillesses…
Julien C’ l’âme ô êtoiles